Tabane c’est une histoire, mais aussi une équipe pluridisciplinaire engagée dans la volonté d’accueillir, soutenir et valoriser les personnes exilées.
HISTORIQUE
C’est à Liège, en 2000, que démarre le projet « Racines aériennes », futur « dispositif Tabane ». A ses débuts, l’asbl se consacre essentiellement à l’accompagnement et à la recherche en ethnopsychiatrie.
En 2003, le Club André Baillon, service de santé mentale agréé pour le travail avec les migrants, apporte son support à l’asbl et les consultations individuelles sont introduites dans le travail de l’équipe. En 2007, Racines aériennes change officiellement de nom pour devenir Tabane. Quelques années plus tard, les ateliers communautaires s’ajoutent aux suivis psycho-sociaux.
MONSIEUR TABANE
Le nom de l’asbl a été choisi afin de rendre hommage à Ibrahima Tabane, un guérisseur sénégalais reconnu pour son intelligence, sa profonde humanité et la rigueur de sa pratique.
En adoptant ce nom, la volonté de l’asbl n’était pas de se positionner en imitateur de ce guérisseur, mais simplement d’ouvrir les esprits sur les multiples façons de soigner un être humain. L’équipe est convaincue qu’il existe différentes manières d’apaiser les souffrances et que d’autres pratiques culturelles et thérapeutiques que celles appliquées habituellement en Europe peuvent se révéler extrêmement bénéfiques.
L’ÉQUIPE
Tabane, c’est une équipe pluridisciplinaire qui travaille en interaction continue. Elle est composée de 8 personnes, issues de l’asbl Tabane et du club André Baillon :
- Un coordinateur
- Une accueillante
- Une assistante administrative
- Deux animateurs (pour l’espace communautaire).
- Cinq psychologues
- Deux assistantes sociales
- Un psychiatre
TÉMOIGNAGES
Anatolevna est une adolescente ukrainienne nous étant adressée par le PMS, inquiet de son isolement et de son refus d’apprendre le français. En consultation, nous apprenons qu’elle continue à suivre les cours ukrainiens à distance, que sa maman a fait un aller-retour en Ukraine le mois dernier et que le retour au pays est régulièrement envisagé…
Amina a fui la Somalie pour éviter à sa fille des mutilations génitales. Ayant obtenu l’asile après une longue procédure, son passage en Lybie et la traversée de la Méditerranée continuent de la hanter. Adressée à Tabane par la Maison médicale qu’elle fréquente, elle se reconstruit peu à peu grâce à un suivi psychologique. Elle fréquente également l’espace communautaire pour coudre, partager une tasse de thé et parfois prendre part à un jeu de société.